Covid 19 : les principales ressources pour le spectacle vivant

Recours au chômage partiel

Avant tout, pour faire face à la perte de revenus qui s’annonce et préserver les emplois des permanents, vous pouvez recourir au mécanisme de chômage partiel. Cette mesure va être amplifiée, avec un remboursement à 100% par l’État de l’indemnité versée dans la limite de 4,5 SMIC. Elle sera également simplifiée, avec une réponse “théorique” en 48 heures. La déclaration est obligatoire sur le site activitepartielle.emploi.gouv.fr, avec une période rétroactive de 30 jours.

Arrêt de travail simplifié pour les gardes d’enfants

Par ailleurs, les établissements d’accueil de la petite enfance et les écoles ont fermé leurs portes depuis le début du confinement. L’Assurance Maladie a donc mis en place declare.ameli.fr, afin que les employeurs puissent déclarer leurs salariés contraints de rester à domicile.

Report d’échéances sociales et fiscales

Le Ministère de l’ Économie et des Finances a annoncé des mesures exceptionnelles pour reporter les échéances sociales et fiscales en cas de difficultés liées au Covid-19. Néanmoins, il s’agit bien d’un report ou d’un lissage, et non d’un effacement. Pensez par conséquent à simuler vos paiements sur les douze prochains mois pour optimiser les versements et garder une situation financière saine.

Report de prêts bancaires

D’après le Ministère de l’ Économie, “les banques ont accepté de reporter de 6 mois le remboursement de crédit des entreprises, sans frais”. Afin de vérifier cette déclaration et les modalités d’application, contactez au plus vite votre banquier. N’oubliez pas de faire appel à l’IFCIC, qui apportera ou prolongera sa garantie aux banques. Restez prudents en revanche sur votre capacité à rembourser dans les mois qui viennent.

Le Ministère de la Culture soutient le spectacle vivant

Ainsi, aux mesures transversales de soutien aux entreprises, s’ajoutent les premiers dispositifs annoncés par le Ministère de la Culture :

• pour commencer, une « aide d’urgence » de 22 millions d’euros pour les différents secteurs culturels « frappés de plein fouet » par le Covid-19.
• mais aussi un fonds d’urgence de 5 millions d’euros pour le spectacle vivant (hors musical). Une attention particulière est portée aux structures labellisées et subventionnées, mais le fonds concerne aussi le théâtre privé. Un élément à ne pas oublier lors de la renégociation des contrats de coproduction et diffusion, pour une prise en charge des frais déjà engagés sur les spectacles annulés.
• pour les intermittents du spectacle, la neutralisation de la période démarrant le 15 mars et s’achevant à la fin du confinement :
  • concernant le calcul de la période de référence ouvrant droit à assurance chômage et à droits sociaux,
  • et pour le calcul et le versement des indemnités au titre de l’assurance chômage.
• encore à l’étude : des mesures de soutien spécifiques pour les artistes-auteurs, ainsi que des dispositifs d’accompagnement qui permettront de soutenir l’emploi artistique à l’issue de l’épidémie.

Les annonces et détails sont évidemment signalés sur le site du Ministère de la Culture, en particulier la création d’une cellule d’écoute dédiée aux professionnels et les contacts utiles.

Les régions et agences culturelles réagissent à la crise du Covid-19

Les régions sont certes des partenaires clés des organisations subventionnées. Certaines se distinguent par leurs actions spécifiques pour le secteur culturel et le spectacle vivant, par l’intermédiaire de leurs agences culturelles. N’hésitez donc pas à solliciter leurs services via leurs sites Internet. On notera en particulier l’action :

• de l’agence culturelle Auvergne-Rhône-Alpes,
• de la Région Sud, qui annonce un « Plan de solidarité régionale en faveur du monde associatif et culturel  »,
• du réseau Occitanie en scène, qui a adopté une série de principes concernant le maintien de ses aides,
• de l’ODIA Normandie, qui a également égrené une série de principes de solidarité dans le cadre de ses aides à la diffusion, avec les différents cas de figure,
• de la région Ile-de-France avec la mise en place d’un fonds d’urgence de 10 millions d’euros, d’un numéro d’appel unique 01 53 85 53 85, et une boîte mail dédiée: covid-19-culture@iledefrance.fr . Un guide a également été réalisé pour conseiller les entreprises franciliennes dans leurs démarches.

Les syndicats et organisations professionnelles se mobilisent

Il faut de surcroît saluer le formidable travail effectué par les organisations représentatives du secteur. Elles prennent parti, relayent les informations et remontent les difficultés rencontrées sur le terrain auprès des pouvoirs publics. Ainsi, ces structures ont diffusé des formulaires pour recenser les conséquences du Covid-19, que nous vous invitons à renseigner.

• SNSP (Syndicat National des Scènes Publiques)
• SNES (Syndicat National des Entrepreneurs du Spectacle), notamment pour son appel à destination des publics à ne pas demander le remboursement des billets. Un appel à relayer dans vos réseaux sociaux et vos communications (#SauveTonSpectacle #ReporteTaVenue).
• Syndeac (Syndicat National des Entreprises Artistiques et Culturelles)
• Synavi (Syndicat National des Arts Vivants)
• SFA (Syndicat Français des Artistes-interprètes) avec son enquête à remplir sur les conséquences professionnelles du Covid-19 pour les artistes interprètes,
• SCC (Syndicat du Cirque et des Compagnies de Création), avec son formulaire à remplir sur le recensement des cas d’annulation de représentations,
• ainsi que l’UFISC (Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles), en particulier pour les enquêtes qu’elle mène pour recenser les difficultés de la manière la plus exhaustive possible.